Citoyennes, Citoyens !

Trop souvent, on reproche à la Confédération d'être trop tournée sur elle-même, non pas à la manière des paradigmiens, mais au sens où nous considérons que rien n'existe en dehors de notre modèle.

D'ordinaire, lorsqu'une discussion s'engage entre un Confédéré et un étranger, chacun cherche à promouvoir sa nation, sans rechercher la moindre objectivité.
De sorte que finalement, nous ne savons que peu de choses des autres nations.

Je compte profiter de mon départ pour la Républike de Kraland pour tenter de vous donner un éclairage idéologique, sociologique et culturel sur le modèle Graffitiste. Non pas vu par un Kra, mais placé dans une perspective de comparaison raisonnée avec notre modèle Confédéré.

Bien évidement, mon point de vue sera amené à évoluer au fur et à mesure de mes découvertes, rencontres : je n'ai pas l'ambition d'être exhaustive, je souhaite juste vous faire partager une aventure journalistique foncièrement humaine.

Pour ce premier numéro, je vous propose une analyse comparée de la place publique Kralandaise et Confédérée.

Au premier abord, lorsque l'on demande au Kamarade greffier de nous introduire dans la grande salle du peuple Kralandais, je suis immédiatement interloquée par la faible activité rédactionnelle, et le petit nombre de thèmes traités.

Contrairement à la nation Confédérée, la politique ne semble pas être au cœur de la nation Kralandaise et il semble que la pensée unique ait fait son chemin : on constate par exemple l'absence de personnes qui critiquent le Gouvernement en place. La politique du Gouvernement en place ne fait d'ailleurs par vraiment débat et n'est pas non plus explicitée. L'absence de sujets de discussions initiés par les ministres me frappe, d'autant plus qu'ils ne semblent pas non plus s'exprimer ailleurs...

L'avenir de la Républike ne semble pas être les mains de ses Kamarades et cela ne semble pas déranger grand monde.

Le sujet qui est au cœur des discussions est semble-t-il la guerre qui fait rage entre le KE et la RK.
Les considérations géopolitiques et stratégiques sont délaissées : le mouvement des armées n'est pas abordé.
En revanche, il apparait comme essentiel dans le dispositif Kralandais que la population s'auto-rassure mutuellement.

J'avoue être assez étonnée par le dispositif de communication Kralandais qui ne vante par exemple pas les mérites de l'armée Kralandaise qui vient pourtant d'écraser l'armée Elmérienne...

Cependant, le tableau n'est pas noir, et je perçois dans la parole des Kamarades une véritable foi dans leur modèle politique et dans les idées fondatrices de la Républike.
Les Kamarades n'hésitent pas à composer des odes à la Républike et à agir conformément à ses valeurs à chaque instant.
Il existe un véritable esprit de corps en Républike.

Étonnamment, je n'ai jamais vu un phénomène aussi prononcé en Confédération.

La conclusion de ma première analyse se veut paradoxale : alors que les Kras parlent bien moins de leur modèle, ils y sont les plus attachés

A suivre...